à propos de François GRIVET ...


Monsieur François GRIVET, ingénieur civil et architecte-adjoint chargé de travaux urbains à la ville de LYON a été l'artisan du chantier de construction du funiculaire de Saint-Jean à Saint-Just en 1875, cordon ombilical de la ligne de chemin de fer de l'Ouest Lyonnais qui verra le jour en 1886, quelques années plus tard ...


François GRIVET est né le 25 décembre 1825 à Lyon-3ème (Rhône)


  1838 - 1840 - Monsieur François GRIVET fait ses études à l'Ecole de la Martinière à LYON.

  1841 - Monsieur François GRIVET est élève à l'Ecole des Beaux-Arts de LYON.

 François GRIVET travaille tout d'abord dans les services de la voirie de la ville de Marseille avant de revenir sur la région pour effectuer sa tâche  aux services de la voirie de la ville de LYON.

   1852 - François GRIVET est ingénieur, architecte-adjoint à la ville de Lyon, chargé du service des eaux, des égouts et pavés puis il devient architecte responsable de grands travaux à Lyon. 

Le 2 août 1852, François GRIVET signe le plan du parvis de l’église de Saint-Just (Rue des Farges - Lyon-5ème) . Le plan est contresigné par René DARDEL, architecte en chef de la ville de Lyon.

Le Boulevard de la Croix-Rousse (photo ci-dessus) et la Place des Minimes (située entre les lycées actuels de Saint-Just et Jean Moulin à Saint-Just - Lyon-5ème - photo ci-dessous)  sont les deux réalisations majeures de François GRIVET, en matière d’aménagement urbain.

  1875 – François GRIVET est l’architecte chargé des travaux du funiculaire de Saint-Jean à Saint-Just pour établir l'assiette de la voie presque entièrement en tunnel et relier l'Archevêché (Saint-Jean) au sommet de la rue des Farges (Saint-Just) sur une longueur totale de 842 mètres et un dénivelé de 97,62 m avec une station intermédiaire pour desservir le quartier des Minimes (et Fourvière), avec obligation que la plate-forme de la voie ne soit pas trop éloignée de la surface, ce qui conduisit automatiquement à prévoir deux pentes différentes: l'une de 18 % pour la première partie de Saint-Jean aux Minimes, d'une élévation de 72,53 m et l'autre de 9 % des Minimes à Saint-Just d'une élévation de 25,09 m.

   

Or le système du funiculaire, appelé aussi "chemin de fer à la corde" ou plus simplement "la ficelle" était basé sur l'équilibre des deux voitures, l'une montante et l'autre descendante, impliquant donc une pente constante.

La mise en place de la station des Minimes détruisait cet équilibre et avec la machine de traction à vapeur, il devenait nécessaire de la rétablir artificiellement en chargeant le convoi circulant sur la plus faible pente, sinon, le câble aurait eu tendance à se relâcher et le treuil aurait eu à fournir un effort exceptionnel.

C'est pourquoi fut trouvé l'ingénieux procédé d'un wagon compensateur ajouté au train et traîné à distance sur la forte pente du bas par la voiture roulant sur la faible pente du haut, et ceci sur chacune des deux voies. L'accrochage et le décrochage des wagons compensateurs se faisaient automatiquement à la station des Minimes.

Funiculaire de Saint-Jean à Saint-Just

  1878L'inauguration officielle du funiculaire de Saint-Jean à Saint-Just eut lieu le 14 juillet 1878, avant l'ouverture à l'exploitation le 8 août 1878. Un extrait de "la Semaine Catholique" de l'époque relate cet événement avec toute la ferveur qui l'entourait :

"Dimanche a eu lieu la bénédiction du chemin de fer de Lyon à Saint-Just et le cortège, à la tête duquel se trouvait Monseigneur CARBONNEL, entouré du clergé des paroisses de Saint-Jean, Saint-Just et Saint-Irénée, partit de l'église de Saint-Just pour y rentrer après la cérémonie .../... Monseigneur CARBONNEL fut reçu à la gare de Saint-Just par le Conseil d'administration, l'ingénieur de la Compagnie et une nombreuse assistance : Monsieur PARENT PÉCHER, Président de la Compagnie, le remercia après la bénédiction, les fanfares de Saint-Just et Saint-Irénée avaient prêté leur concours et il fut annoncé que la Compagnie abandonnait aux pauvres de Saint-Just et à l’œuvre de Fourvière les recettes des trois premiers jours d'exploitation ."

   1880 - (17 novembre 1880) François GRIVET établit un projet de prolongement de la rue de la République depuis la Place Bellecour jusqu’à Perrache.


François GRIVET est décédé le 19 août 1886 à Lyon-3ème (Rhône) à l'âge de 61 ans quelques mois seulement après l'ouverture de la ligne de chemin de fer de l'Ouest Lyonnais ...


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